Accablée par la culpabilité depuis la mort de sa fillette, Marie s’adonne à l’auto-érotisme pour cesser de constamment revivre le terrible accident. Devenu distant, son mari lui suggère de tirer profit de son addiction en devenant cam-girl. D’abord horrifiée par ce qu’elle juge être de la prostitution, Marie bientôt cède pour satisfaire celui qu’elle pense avoir perdu.
Ce que je veux dire avec L’instant infini peut se résumer en une phrase: il faut d’abord résoudre les problèmes en soi avant d’envisager une relation saine dans un couple et / ou avec les autres.
Le problème de Marie est son incapacité de faire le deuil de son enfant à cause de son énorme culpabilité. Elle se réfugie dans la masturbation compulsive pour oublier – même pour de brefs moments – l’instant de l’accident fatal. Mais quand son mari lui demande de devenir une cam-girl, son addiction soudain la dégoûte.
L’itinéraire de Marie est celui d’un personnage d’un conte de fées qui doit surmonter les obstacles avant d’atteindre son but, qui est, ici, de trouver la paix avec elle-même. Dans L’instant infini ces obstacles sont puisés dans la sexualité féminine qui servent de métaphores aux différentes représentations des femmes d’aujourd’hui: la petite amie / la femme – la mère – la prostituée.
Comment les femmes peuvent-elles faire face aujourd’hui à ces différentes représentations que la société et les médias véhiculent trop souvent d’elles? est une des questions que je souhaite soulever dans L’instant infini.
